Cet article est extrait de notre Webinar du 11 Décembre dernier. Vous pouvez visionnez le replay via le lien ci-dessous :

https://webikeo.fr/webinar/agenda-2030-comment-adapter-votre-production

L’Agenda 2030, adopté par les Nations Unies, fixe des objectifs pour assurer un développement durable sur le plan économique, social et environnemental. Parmi ces objectifs, les numéros 9 et 12 se concentrent sur l’industrialisation durable et l’établissement de modes de consommation responsables 

Comment les entreprises industrielles peuvent-elles s’inscrire dans cette dynamique tout en faisant face à des contraintes de rentabilité et d’efficacité ?  

Notre webinar proposait une réflexion concrète pour accompagner les acteurs de l’industrie dans cette transformation. En voici un article résumé  

 

Pour atteindre les objectifs ambitieux de l’Agenda 2030, les entreprises doivent réfléchir à de nouvelles manières de produire, alliant innovation technologique, responsabilité sociale et respect de l’environnement. Trois axes principaux se dégagent : l’optimisation énergétique, une chaîne d’approvisionnement durable, et l’engagement des parties prenantes. 

 

Première partie : Optimisation de la consommation énergétique 

Faire un diagnostic précis 

La première étape pour réduire sa consommation énergétique consiste à réaliser un diagnostic complet de l’état actuel. Il ne s’agit pas seulement de regarder le coût global des factures, mais d’analyser en détail les volumes d’énergie consommés (eau, électricité, gaz). Cette étape permet d’identifier les postes les plus énergivores, qu’il s’agisse de machines de production, de l’éclairage ou du chauffage des bâtiments. 

Des outils modernes, comme les sondes de mesure ou les capteurs IoT connectés à KomboX, facilitent cette évaluation. Par exemple, les sondes vibratoires permettent d’évaluer le taux d’utilisation des machines, tandis que les systèmes de télérelève suivent la consommation énergétique en temps réel. Une fois ces données collectées, les entreprises peuvent prioriser les actions à mener, en ciblant les postes les plus énergivores ou ceux présentant des gains potentiels rapides  à réaliser. 

 

Planifier l’ordonnancement de la production 

Un ordonnancement optimisé peut réduire de manière significative la consommation énergétique. Par exemple, en regroupant les activités qui nécessitent des machines à forte consommation à des moments précis, il devient possible de limiter les périodes de veille inutiles. Une telle approche, facilitée par les ERP modernes comme Kombo et son module de planification, permet de piloter les ordres de fabrication en fonction des charges énergétiques des différentes machines. 

Mesurer pour améliorer 

Une évaluation régulière est indispensable pour mesurer l’impact des actions engagées. Des indicateurs comme la consommation énergétique globale par poste ou les économies réalisées grâce à une meilleure organisation de la production sont autant d’outils pour guider les décisions futures. Enfin, engager les collaborateurs dans ce processus, via des tableaux de bord partagés, peut renforcer leur adhésion à cette démarche.

Deuxième partie : Vers une chaîne d’approvisionnement durable 

Réfléchir au choix des fournisseurs 

Les entreprises font souvent face à un dilemme entre réduction des coûts et minimisation de l’impact environnemental. Par exemple, travailler avec des fournisseurs locaux peut réduire les délais d’approvisionnement et l’empreinte carbone liée au transport. En revanche, cela peut entraîner des coûts plus élevés pour les matières premières. 

Une solution serait d’identifier des fournisseurs locaux pour les produits à haute empreinte carbone et de conserver des partenariats avec des fournisseurs éloignés pour les matières rares ou complexes. Cette approche, bien qu’elle implique une gestion plus complexe, peut réduire l’impact environnemental global. 

Optimiser la gestion des stocks 

Une mauvaise organisation des stocks peut présenter un impact sur la consommation en énergie et en matières premières. Par exemple, un surstock lié à des délais d’approvisionnement plus longs peut entraîner des produits obsolètes. En réorganisant les zones de stockage selon le classement ABC (en fonction de la fréquence de rotation des produits), il devient également possible de réduire les distances parcourues par les équipements de manutention et d’économiser de l’énergie. Les stocks peuvent être optimisés par différents outils, mais l’ERP propose dans la majorité des cas, une gestion des stocks avancée

Établir des partenariats de confiance 

Les fournisseurs doivent être impliqués dans la stratégie de durabilité de l’entreprise. Une communication claire des attentes et des critères environnementaux peut encourager des pratiques plus responsables tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Il peut également être utile de collaborer pour des solutions durables, qu’il s’agisse de logistique verte ou de gestion optimisée des matières premières. 

Troisième partie : Mobilisation des parties prenantes 

Impliquer les collaborateurs 

Les collaborateurs jouent un rôle clé dans la réussite d’une stratégie durable. Il est crucial de les informer sur les objectifs, les engager dans les actions mises en place afin de recueillir leur adhésion. Par exemple, des sessions de formation ou des affichages clairs des objectifs environnementaux peuvent motiver les équipes. De plus, les impliquer dans l’amélioration continue peut générer des idées innovantes pour réduire les impacts. 

Collaborer avec les clients 

Une communication proactive avec les clients est également essentielle. Il est nécessaire de les sensibiliser aux choix responsables de l’entreprise et de les encourager à participer à ces efforts, par exemple en préférant des produits locaux ou conçus avec des matières premières durables. 

Intégrer les fournisseurs 

Les fournisseurs doivent être traités comme des partenaires stratégiques. Cela implique de les encourager à adopter des pratiques durables, mais aussi de leur fournir un retour d’information régulier sur leurs performances en termes d’impact environnemental. Par exemple, l’utilisation d’indicateurs communs peut aider à suivre les progrès et à renforcer la collaboration. 

Conclusion

Adapter sa production en convergence avec l’Agenda 2030 ne se limite pas à une liste d’actions isolées. Il s’agit d’une transformation globale qui repose sur une volonté d’amélioration continue, une collecte de données précise, et une communication efficace avec les collaborateurs, les clients et les fournisseurs. 

L’optimisation énergétique et la réflexion sur l’approvisionnement sont des leviers essentiels pour atteindre une production plus durable. Si le chemin peut sembler complexe, les bénéfices, qu’ils soient environnementaux, économiques ou stratégiques, en valent largement la peine. 

En guise d’ouverture, l’évolution des technologies, notamment l’IA et l’IoT, offre des perspectives encore insuffisamment explorées pour améliorer davantage les processus de production. Il appartient aux entreprises de s’engager pleinement dans cette démarche, pour bâtir un futur où la croissance économique rime avec durabilité et responsabilité. 

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